En tête-à-tête avec Elisabeth Le Yondre

Artiste peintre formée aux beaux-arts de Lorient, Élisabeth Le Yondre tire son énergie créatrice de la mer et pourtant elle vient nous présenter son carnet de voyage « Des mots pour le dire » (autoédité) à la suite d’un séjour de 15 jours dans le désert ! Le but, que malentendants et entendants se comprennent.

Que présentez-vous au Rendez-vous International du Carnet de Voyage ?

Mes carnets de voyage et surtout mon carnet « Des mots pour le dire » (autoédité), réalisé à la suite d’un voyage de 15 jours dans le désert. Je suis malentendante et j’ai fait un gros « craquage » dans le désert, d’un point de vue auditif. J’ai conçu ce carnet de voyage comme un petit guide pour dire aux entendants comment il faut s’y prendre avec les malentendants. J’ai pris conscience que les entendants ne peuvent pas deviner la façon de faire avec les malentendants.

Peut-on dire qu’il y a un avant et après voyage, différent ?

Avant ce voyage dans le désert j’étais fermée. Désormais j’effectue des conférences et je souhaite créer en 2026, un événement autour de la gestuelle de la langue des signes en faisant intervenir un collectif d’artistes (peintres, sculpteurs, danseurs, écrivains).

C’est incroyable car le désert m’a transcendée de l’intérieur. J’ai même postulé au hasard au Rendez-vous International du Carnet de Voyage et me voici pour la première fois au festival.

Présentez-vous d’autres carnets ?

J’ai apporté un autre carnet de voyage sur l’ostréiculture, je parle de l’histoire de l’huître plate, à la peinture. J’ai grandi sur l’île de Cuhan et j’y raconte mon histoire. Je raconte ma légende.

Quel matériel avez-vous utilisé dans vos carnets ?

Dans le carnet sur le désert, il y a une technique mixte avec de l’encre et du pastel gras.

Pour le carnet sur l’huître, j’ai utilisé de l’huile au couteau.

Je vous donne un billet sans retour, où allez-vous ?

Je pense à une île… A Ouessant car c’est une île où on peut marcher.

Quel est votre coup de cœur du festival ?

Jeroen Janssen, son travail est très vivant, les couleurs de ses dessins me parlent de l’intérieur.