Il faut aller voir

En tête-à-tête avec Jean-Olivier Andrieux

Jean-Olivier Andrieux a fait venir une sapinière, un bateau pas comme les autres au cœur du Centre Polydome durant le 23ème Rendez-vous International du Carnet de Voyage.

Quelle est l’histoire autour de ce bateau ?

C’est l’histoire de quatre copains de toujours, de 65 ans à 72 ans, Patrick Flavier, Gilles Simon, Marc Besserve et moi, Jean-Olivier Andrieux.

La genèse du projet remonte à l’automne 2022, lorsque six étudiants en tourisme à Clermont-Ferrand, ont fait un mémoire sur le développement touristique de la ville de Lezoux.

Un de mes copains loue des canoés près de Joze qui appartient à la communauté de commune de Lezoux. Il a alors dit à ces étudiant que nous étions capables de construire une sapinière grâce à un charpentier. Nous avons donc construit la première sapinière (sur deux) en trois jours. Nous avons descendu l’Allier, de Joze jusqu’au pont de Ris pour l’essayer. L’essai a été concluant. Puis nous avons proposé aux élèves de venir avec nous et de faire un repas sur l’eau. C’est alors que Marc Besserve a eu l’idée d’aller à Paris avec une sapinière.

En janvier 2023, la seconde sapinière a été construite en 15 jours. Puis, il a fallu décider de l’itinéraire. On est parti le 1er avril et le périple s’est terminé le 18 avril.

Une première étape Joze/Vichy a été effectuée en une journée (environ 45 km). Puis nous sommes partis 8 jours après, du pont de Billy jusqu’à Paris. Nous avons donc fait une petite étape et une grande étape.

Arrivés à Briare, nous avons passé l’écluse de Baraban qui depuis a fermé car il n’y a aucun trafic entre la Loire et le canal de Briare. Je suis revenu chercher mes copains avec une remorque pour les remonter sur le canal latéral à la Loire et continuer le voyage jusqu’à la Seine.

Ce voyage a été organisé en autonomie totale, nous avons consommé peu de carburant (environ 4L/jour), sans pollution, ni de rejet d’huile.  

Comment s’est passée la traversée de Paris sur le Seine ?

Les éclusiers et le peu de bateliers rencontrés ont indiqué à mes copains qu’il fallait traverser Paris avant 11h car à partir de cet horaire le trafic commence sur la Seine. Ils n’auraient pas pu naviguer à cause du croisement des bateaux, il y aurait eu beaucoup trop de vagues.

Quelles ont été les difficultés rencontrées durant ce voyage ?

Au barrage du Quétin, mes copains ont dû sortir la sapinière de l’eau. Ils ont dû débarquer tout le matériel à bord, la sapinière a été roulée sur des rondins pour la passer de l’autre côté du barrage.

Est-ce qu’il y a eu une rencontre marquante ?

Mes copains ont rencontré une péniche sur le canal de Briare qui leur a donné tous les renseignements pour passer la Seine sans problème. Les éclusiers leur ont aussi donné un pass pour remplir à l’aide de ce pass, les écluses lors de leur passage.

Je vous donne un billet sans retour où allez-vous ?

J’irai en Islande, je suis passionné par la vulcanologie et ce pays où il ne fait jamais beau. Ces gens vivent tout l’hiver sans lumière. C’est étrange. C’est la rencontre avec la terre. Et pour moi, les romans policiers islandais sont les meilleurs.

Quel est votre coup de cœur du festival ?

Je veux aller voir le travail d’Adele Heguy-Leris qui présente justement son voyage en Islande.

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