Samedi 18 novembre de 17h à 18h30 – Polydome Amphithéâtre
Avec la présence d’Olivier Weber, Fred Burguière
Plus que jamais, l’Arménie se retrouve confrontée à ses vieux démons. Depuis la guerre dans
le Haut-Karabakh, cette région montagneuse peuplée d’Arméniens et conquise par l’ennemi
azerbaidjanais, a perdu une sorte de terre promise pour tous ses citoyens et même pour toute sa
diaspora. Et craint d’être encerclée par le nouvel empire en gestation, la Turquie en quête de
terres à son Orient.
Un siècle après le génocide arménien de 1915, le premier du XXe siècle et qui s’est soldé par
1,5 million de morts sous le glaive turc, la petite république du Caucase aux trois millions
d’habitants, plus vieille nation chrétienne au monde, craint l’enfermement total, avec d’un côté la
Turquie d’Erdogan et de l’autre une pétro-dictature en désir de reconquêtes territoriales,
l’Azerbaïdjan de l’autocrate Aliev dont l’armement sophistiqué est financé par les puits de pétrole.
Sans compter sur la Russie, qui n’est désormais plus une alliée.
La perte du Haut-Karabakh, écrasée sous un orage de drones et avec notamment la chute de
Chouchi, la Jérusalem des Arméniens, signifie ainsi à la fois la fin d’un rêve et le renouveau
d’une grande crainte. Depuis, des dizaines de milliers de réfugiés arméniens ont afflué dans la
république voisine. Et pourtant, cette enclave perdue – dont il reste cependant une poche
montagneuse – représente un joyau pour les Arméniens du monde entier, de la Californie à
l’Australie, qui vénèrent son histoire et ses monastères anciens.
Un film qui donne la parole aux Arméniens et aux habitants du Haut-Karabakh, avec émotion
et espérance.